Camerota-Tropea

Publié le par isa

 

Samedi 6 Mars


 

Après de longues hésitations, dues à l'instabilité météo, nous quittons Camerota pour Maratea, située de l'autre côté du golfe de Policastro. Juste à temps! Le vent du sud s'étant levé une demi-heure après notre arrivée, il nous aurait contraint à rebrousser chemin, ce qui nous aurait passablement énervés. Et oui, car de saut de puces en saut de puces la Sicile n'est plus très loin!

On nous avait prévenu qu'entre février et avril la méditerranée était difficile et bien c'est vrai!

Mais on s'en fout, car avec notre 50 moins 26 pieds, on craint degun (en marseillais dans le texte).

Maratea porto s'avère être un très mignon petit port coincé entre deux montagnes, le village de Maratea étant situé à 5 kms de là, sur un des sommets environnants .

Pour la petite histoire, Maratea porto est la fierté de ses habitants car il s'agit de l'unique port que possède la Basilicata (région italienne) sur la mer Tyrrhénienne. Les autres, peu nombreux, se situent dans la mer Ionienne plus précisément dans le golfe de Tarente.

Et puis le Christ veillent sur eux... A l'image du Christo Redentore carioca, une immense statue du Christ les bras ouverts domine Maratea et paraît embrasser la mer. Remarquez c'est pratique pour les marins, la reconnaissance de l'entrée du port n'en est que facilitée.


 

Dimanche 7 Mars


 

Belle journée ensoleillée qui s'annonce, nous partons donc visiter le centre historique. Heureusement des escaliers transversaux permettent de couper court et d'éviter de suivre la route goudronnée, fort peu jolie et parfois dangereuse. Forcément, peu de personnes s'y promènent!

Le vieux Maratea est superbe, bel exemple des petits villages italiens : de nombreuses ruelles étroites et biscornues, reliées entre elles par des escaliers et des passages voutés, de nombreuses places, des balcons aux formes étranges, quelques échoppes ça et là et une église tout les cinq mètres. Maratea serait la commune où le nombre d'églises par habitants serait le plus élevé d'Italie...

Au moment de notre arrivée, nous nous sommes demandé où étaient les habitants, le lieu paraissant être endormi jusqu'à ce que nous réalisions que nous étions dimanche. Quand les cloches ont sonné la fin de la messe nous avons vu sortir les maratéens peu à peu, toutes générations confondues. La vie a envahie le village. Tandis que certains taillaient la bavette devant l'église, les autres allaient acheter le pain, boire l'apéro au bistrot ou chercher la voiture pour ramener la mamma à la maison...


 


 


 

Lundi 8 Mars-Vendredi 12 Mars


 

C'était trop beau pour durer, le temps commence à changer. Nous avions bien voulu croire que le printemps était en avance et que l'hiver n'était que du passé. Faute!

Le froid, la pluie, la grêle même, les orages et les coups de vent se sont invités à la fête. Nous sommes coincés comme des rats! Et ce n'est pas qu'une image, la mer est tellement démontée qu'il est tout simplement impossible de sortir du port, qui est très très bien protégé des vents de tout secteurs ce qui est extrêmement rare dans la zone allant du golfe de Salerne au golfe de San Eufemia.

Heureusement pour nous, nous sommes à l'abri, notre chauffage fonctionne à merveille, le port n'est pas cher et il nous reste encore des livres à lire. Seul point noir au tableau : l'absence de douches...

Nous prenons notre mal en patience et ne nous laissons pas démonter...

Les tentatives de pêche de Manu continuent (sans grand succès), les accalmies nous permettent d'aller faire des balades le long de la côte, je révise mon italien en donnant des cours à Manu et j'ai fabriqué un jeu de dominos avec lequel nous jouons en buvant des cappuccini au bar du port (la mousse de lait y est divine).

Nous n'attendons plus qu'un anticyclone vienne faire le ménage et nous pourrons repartir vers d'autres horizons...


 

Samedi 13 Mars


 

Après une semaine d'arrêts forcés, nous quittons Maratea pour Cetraro à 35 milles plus au sud et il n'y a pas de vent...la journée va être longue et rythmée par le son du moteur. En même temps si nous ne partons pas aujourd'hui nous allons encore être coincés quelques jours (ça suffit comme ça). Et comme nous avons envie d'avancer et de trouver plus de soleil aussi, c'est parti!

Nos différentes sources météo annoncent pour aujourd'hui 10 nœuds en fin de matinée mais sinon pétole (vous allez comprendre pourquoi je vous dit ça).

Le vent est assez variable. Nous alternons navigation à la voile et au moteur, passant d'une absence de vent totale à des forces 3 ou 4 selon les zones. Petite explication : toute la côte de Maratea au golfe de San Eufemia est bordée de hautes montagnes enneigées à cette période, ce qui crée des effets très localisés. Les jours de fort ensoleillement, l'air froid des sommets passe sous l'air chaud dû au rayonnement solaire sur la mer. Donc en descendant les pentes des montagnes, l'air froid accélère générant un flux d'air pouvant atteindre le coup de vent à fort coup de vent sur une bande côtière allant jusqu'à 20 milles nautiques de la côte.

Je disais donc, à l'approche du Cap Bonifati (situé à 7 milles au nord de Cetraro) le vent se met à souffler de façon plus soutenue. Pressentant la suite (la mare nostrum nous a déjà fait le coup une fois!!) nous décidons de prendre le 3ème ris. Nous renonçons rapidement et affalons la grand voile, le vent continuant à forcir et le clapot se joignant à la partie.

Je pars à l'avant mettre le tourmentin tandis que Manu met le moteur en route afin que nous soyons plus manœuvrant. Pour mettre le tourmentin je me suis pris des paquets d'eau froide, à tel point que j'étais trempée de la tête aux pieds en passant par les chaussettes et la petite culotte!! Bon d'accord je ne portais pas ce jour là ma salopette de quart ni mes bottes (à quoi ça sert d'être équipé, hein?!) mais j'avais ma veste de quart qui a bien fait son boulot puisque le haut du corps était sec hormis ma tête. Manu n'a pas été épargné non plus, puisque les vagues l'ont aussi complètement mouillé!

Nous avons donc fait les 7 derniers milles avec un force 7, trempés comme des souches, grelotant de froid et pensant à une seule chose : se mettre au sec et au chaud.

Dommage pour nous, le port de Cetraro n'est pas encore tout à fait opérationnel...Il y a de nombreuses places avec pendilles, des bornes pour l'eau et l'électricité mais seulement elles ne sont alimentées. Les sanitaires et la capitainerie existent mais sont fermés! Nous finissons par aller demander aux gardes-côtes qui nous expliquent que le port fonctionne seulement l'été mais que l'accès en hiver est gratuit!! Encore heureux, il n'y a aucun service proposé!!

Petite idée du fonctionnement dans le sud de l'Italie, la mise en place de la marina à l'intérieur du port de pêche dure depuis 2004...

Sales et salés, nous nous mettons au sec et partons faire un tour dans la ville. L'ambiance est glauque, les bâtiments sont délabrés, paraissent presque abandonnés, le regard des habitants transpire le désœuvrement. On aurait pu s'abstenir mais parcourir les différentes zones d'un lieu dans lequel on vient d'arriver est souvent révélateur.

Nous avons fait des courses, rencontré un boucher passionné de voile et un carabinieri sicilien ayant une grande envie de partager l'amour de son île natale!


 


 


 

Dimanche 14 Mars


 


 

Nous ne sommes pas partis de Cetraro, nous étions tellement fatigués que l'on n'a même pas entendu sonner les réveils !!

Il y a pas mal de monde aujourd'hui sur les pontons, c'est dimanche et les propriétaires viennent soit faire un tour devant le port, soit manger avec famille et amis, soit faire deux trois réparations-arrangements sur leurs bateaux.

A midi, nous voyons un grand bateau sortir (un First 40), passer devant Chrysor et stopper net à notre hauteur! La première réaction du propriétaire est de gueuler contre nos pendilles trop tendues qui l'auraient arrêté. Il nous demande de les mollir. Manu, perplexe, s'exécute mais son bateau ne bouge toujours pas. Il tourne, vire, peste, réfléchit... Pendant ce temps là Manu me dit qu'il a dû talonner, ce qui expliquerait que le bateau se soit arrêté net et ne bouge pas d'un millimètre.

Manu propose donc son aide à Enrico (nous apprendrons son prénom ensuite) qui paraît un peu froissé d'être coincé et hésite mais fini par accepter. Manu lui explique comment il s'y prendrait et zou le voilà parti avec ses bouts de l'autre côté du ponton. Après de nombreux tours de winch, le bateau est à nouveau mobile. Enrico s'amarre et nous invite à venir boire un verre pour remercier Manu de son aide.

Nous y allons, rencontrons sa femme et son fils et nous retrouvons devant un risotto calabrais ! J'ai oublié de dire que nous venions de manger du riz aux brocolis dans Chrysor. Il faut savoir que les italiens adorent inviter les gens et qu'il n'est pas question de refuser un repas même si vous venez de manger...

Le temps s'écoulant, notre hôte s'est détendu et s'est avéré être très sympathique. Nous avons passé l'après-midi ensemble à discuter. Il nous a donné des conseils et informations précieuses sur les ports de Calabre et de Sicile allant même jusqu'à nous amener en voiture à la station service afin que nous fassions le plein sans nous crever (il n'y pas de station dans le port).

Comme quoi, une journée peut en chasser une autre et nous garderons un bon souvenir de Cetraro!


 


 


 

Lundi 15 Mars


 

Cette fois, nous réussissons à nous lever ! Nous partons de très bonne heure car Vibo Valentia, le prochain port, est à 50 milles de là. Nous avons appris par Enrico qu'Amantea (port situé entre Cetraro et Vibo) était fermé pour cause d'ensablement. Il nous a aussi mis en garde sur le golfe de San Eufemia où les vents sont souvent très forts et les prévisions météo ne le mentionnent pas. Nous allons donc être prudents et prévoyants.

Nous avançons au moteur pendant presque 6 heures sans le moindre souffle d'air si ce n'est celui crée par notre déplacement. Il fait chaud, le soleil nous berce gentiment, ça fait du bien d'avoir de belles journées à nouveau.

A l'approche du Cap Suvero, à l'entrée du golfe, nous sommes attentifs aux changements des éléments. Nous faisons bien, le vent est présent. Un bon force 4 qui nous permet d'en profiter pendant deux bonnes heures et de finir cette journée à la voile.


 


 


 

Mardi 16-Jeudi18 Mars


 

Vibo Valentia s'avère être un petit port pétrolier sans prétention. Le village est quelconque, sans grand intérêt c'est cependant compensé par la gentillesse des habitants et la vue sur le magnifique village voisin Pizzo.

Le ponton sur lequel nous nous sommes arrêtés est géré par une famille italo-canadienne vraiment sympathique et ils proposent tous les services que l'on peut espérer...Entre autre, une douche chaude toujours disponible !

Nous faisons tous les pleins (eau, essence, nourriture, sommeil) en vue des îles Éoliennes, notre prochaine destination.

 


 


 


 

Vendredi 19 Mars


 

La météo n'est pas vraiment favorable, le golfe de San Eufemia est protégé mais le nord et l'ouest de la Sicile essuient des coups de vent. Nous allons donc faire une petit virée à Tropea, un village que nous a recommandé Enrico, non loin d'ici. Un peu plus de deux heures plus tard nous entrons dans le port, dominé par le village. De nombreux escaliers, en différents points, permettent d'accéder au centre historique. Une église perchée sur une presqu'île, domine la mer et fait face au bourg. Tout autour l'eau, dont la couleur et la transparence sont une invitation à la baignade...on a testé des orteils c'est encore trop froid !!


 


 


 


 


 


 


 

Samedi 6 Mars


 

Après de longues hésitations, dues à l'instabilité météo, nous quittons Camerota pour Maratea, située de l'autre côté du golfe de Policastro. Juste à temps! Le vent du sud s'étant levé une demi-heure après notre arrivée, il nous aurait contraint à rebrousser chemin, ce qui nous aurait passablement énervés. Et oui, car de saut de puces en saut de puces la Sicile n'est plus très loin!

On nous avait prévenu qu'entre février et avril la méditerranée était difficile et bien c'est vrai!

Mais on s'en fout, car avec notre 50 moins 26 pieds, on craint degun (en marseillais dans le texte).

Maratea porto s'avère être un très mignon petit port coincé entre deux montagnes, le village de Maratea étant situé à 5 kms de là, sur un des sommets environnants .

Pour la petite histoire, Maratea porto est la fierté de ses habitants car il s'agit de l'unique port que possède la Basilicata (région italienne) sur la mer Tyrrhénienne. Les autres, peu nombreux, se situent dans la mer Ionienne plus précisément dans le golfe de Tarente.

Et puis le Christ veillent sur eux... A l'image du Christo Redentore carioca, une immense statue du Christ les bras ouverts domine Maratea et paraît embrasser la mer. Remarquez c'est pratique pour les marins, la reconnaissance de l'entrée du port n'en est que facilitée.


 

Dimanche 7 Mars


 

Belle journée ensoleillée qui s'annonce, nous partons donc visiter le centre historique. Heureusement des escaliers transversaux permettent de couper court et d'éviter de suivre la route goudronnée, fort peu jolie et parfois dangereuse. Forcément, peu de personnes s'y promènent!

Le vieux Maratea est superbe, bel exemple des petits villages italiens : de nombreuses ruelles étroites et biscornues, reliées entre elles par des escaliers et des passages voutés, de nombreuses places, des balcons aux formes étranges, quelques échoppes ça et là et une église tout les cinq mètres. Maratea serait la commune où le nombre d'églises par habitants serait le plus élevé d'Italie...

Au moment de notre arrivée, nous nous sommes demandé où étaient les habitants, le lieu paraissant être endormi jusqu'à ce que nous réalisions que nous étions dimanche. Quand les cloches ont sonné la fin de la messe nous avons vu sortir les maratéens peu à peu, toutes générations confondues. La vie a envahie le village. Tandis que certains taillaient la bavette devant l'église, les autres allaient acheter le pain, boire l'apéro au bistrot ou chercher la voiture pour ramener la mamma à la maison...


 


 


 

Lundi 8 Mars-Vendredi 12 Mars


 

C'était trop beau pour durer, le temps commence à changer. Nous avions bien voulu croire que le printemps était en avance et que l'hiver n'était que du passé. Faute!

Le froid, la pluie, la grêle même, les orages et les coups de vent se sont invités à la fête. Nous sommes coincés comme des rats! Et ce n'est pas qu'une image, la mer est tellement démontée qu'il est tout simplement impossible de sortir du port, qui est très très bien protégé des vents de tout secteurs ce qui est extrêmement rare dans la zone allant du golfe de Salerne au golfe de San Eufemia.

Heureusement pour nous, nous sommes à l'abri, notre chauffage fonctionne à merveille, le port n'est pas cher et il nous reste encore des livres à lire. Seul point noir au tableau : l'absence de douches...

Nous prenons notre mal en patience et ne nous laissons pas démonter...

Les tentatives de pêche de Manu continuent (sans grand succès), les accalmies nous permettent d'aller faire des balades le long de la côte, je révise mon italien en donnant des cours à Manu et j'ai fabriqué un jeu de dominos avec lequel nous jouons en buvant des cappuccini au bar du port (la mousse de lait y est divine).

Nous n'attendons plus qu'un anticyclone vienne faire le ménage et nous pourrons repartir vers d'autres horizons...


 

Samedi 13 Mars


 

Après une semaine d'arrêts forcés, nous quittons Maratea pour Cetraro à 35 milles plus au sud et il n'y a pas de vent...la journée va être longue et rythmée par le son du moteur. En même temps si nous ne partons pas aujourd'hui nous allons encore être coincés quelques jours (ça suffit comme ça). Et comme nous avons envie d'avancer et de trouver plus de soleil aussi, c'est parti!

Nos différentes sources météo annoncent pour aujourd'hui 10 nœuds en fin de matinée mais sinon pétole (vous allez comprendre pourquoi je vous dit ça).

Le vent est assez variable. Nous alternons navigation à la voile et au moteur, passant d'une absence de vent totale à des forces 3 ou 4 selon les zones. Petite explication : toute la côte de Maratea au golfe de San Eufemia est bordée de hautes montagnes enneigées à cette période, ce qui crée des effets très localisés. Les jours de fort ensoleillement, l'air froid des sommets passe sous l'air chaud dû au rayonnement solaire sur la mer. Donc en descendant les pentes des montagnes, l'air froid accélère générant un flux d'air pouvant atteindre le coup de vent à fort coup de vent sur une bande côtière allant jusqu'à 20 milles nautiques de la côte.

Je disais donc, à l'approche du Cap Bonifati (situé à 7 milles au nord de Cetraro) le vent se met à souffler de façon plus soutenue. Pressentant la suite (la mare nostrum nous a déjà fait le coup une fois!!) nous décidons de prendre le 3ème ris. Nous renonçons rapidement et affalons la grand voile, le vent continuant à forcir et le clapot se joignant à la partie.

Je pars à l'avant mettre le tourmentin tandis que Manu met le moteur en route afin que nous soyons plus manœuvrant. Pour mettre le tourmentin je me suis pris des paquets d'eau froide, à tel point que j'étais trempée de la tête aux pieds en passant par les chaussettes et la petite culotte!! Bon d'accord je ne portais pas ce jour là ma salopette de quart ni mes bottes (à quoi ça sert d'être équipé, hein?!) mais j'avais ma veste de quart qui a bien fait son boulot puisque le haut du corps était sec hormis ma tête. Manu n'a pas été épargné non plus, puisque les vagues l'ont aussi complètement mouillé!

Nous avons donc fait les 7 derniers milles avec un force 7, trempés comme des souches, grelotant de froid et pensant à une seule chose : se mettre au sec et au chaud.

Dommage pour nous, le port de Cetraro n'est pas encore tout à fait opérationnel...Il y a de nombreuses places avec pendilles, des bornes pour l'eau et l'électricité mais seulement elles ne sont alimentées. Les sanitaires et la capitainerie existent mais sont fermés! Nous finissons par aller demander aux gardes-côtes qui nous expliquent que le port fonctionne seulement l'été mais que l'accès en hiver est gratuit!! Encore heureux, il n'y a aucun service proposé!!

Petite idée du fonctionnement dans le sud de l'Italie, la mise en place de la marina à l'intérieur du port de pêche dure depuis 2004...

Sales et salés, nous nous mettons au sec et partons faire un tour dans la ville. L'ambiance est glauque, les bâtiments sont délabrés, paraissent presque abandonnés, le regard des habitants transpire le désœuvrement. On aurait pu s'abstenir mais parcourir les différentes zones d'un lieu dans lequel on vient d'arriver est souvent révélateur.

Nous avons fait des courses, rencontré un boucher passionné de voile et un carabinieri sicilien ayant une grande envie de partager l'amour de son île natale!


 


 


 

Dimanche 14 Mars


 


 

Nous ne sommes pas partis de Cetraro, nous étions tellement fatigués que l'on n'a même pas entendu sonner les réveils !!

Il y a pas mal de monde aujourd'hui sur les pontons, c'est dimanche et les propriétaires viennent soit faire un tour devant le port, soit manger avec famille et amis, soit faire deux trois réparations-arrangements sur leurs bateaux.

A midi, nous voyons un grand bateau sortir (un First 40), passer devant Chrysor et stopper net à notre hauteur! La première réaction du propriétaire est de gueuler contre nos pendilles trop tendues qui l'auraient arrêté. Il nous demande de les mollir. Manu, perplexe, s'exécute mais son bateau ne bouge toujours pas. Il tourne, vire, peste, réfléchit... Pendant ce temps là Manu me dit qu'il a dû talonner, ce qui expliquerait que le bateau se soit arrêté net et ne bouge pas d'un millimètre.

Manu propose donc son aide à Enrico (nous apprendrons son prénom ensuite) qui paraît un peu froissé d'être coincé et hésite mais fini par accepter. Manu lui explique comment il s'y prendrait et zou le voilà parti avec ses bouts de l'autre côté du ponton. Après de nombreux tours de winch, le bateau est à nouveau mobile. Enrico s'amarre et nous invite à venir boire un verre pour remercier Manu de son aide.

Nous y allons, rencontrons sa femme et son fils et nous retrouvons devant un risotto calabrais ! J'ai oublié de dire que nous venions de manger du riz aux brocolis dans Chrysor. Il faut savoir que les italiens adorent inviter les gens et qu'il n'est pas question de refuser un repas même si vous venez de manger...

Le temps s'écoulant, notre hôte s'est détendu et s'est avéré être très sympathique. Nous avons passé l'après-midi ensemble à discuter. Il nous a donné des conseils et informations précieuses sur les ports de Calabre et de Sicile allant même jusqu'à nous amener en voiture à la station service afin que nous fassions le plein sans nous crever (il n'y pas de station dans le port).

Comme quoi, une journée peut en chasser une autre et nous garderons un bon souvenir de Cetraro!


 


 


 

Lundi 15 Mars


 

Cette fois, nous réussissons à nous lever ! Nous partons de très bonne heure car Vibo Valentia, le prochain port, est à 50 milles de là. Nous avons appris par Enrico qu'Amantea (port situé entre Cetraro et Vibo) était fermé pour cause d'ensablement. Il nous a aussi mis en garde sur le golfe de San Eufemia où les vents sont souvent très forts et les prévisions météo ne le mentionnent pas. Nous allons donc être prudents et prévoyants.

Nous avançons au moteur pendant presque 6 heures sans le moindre souffle d'air si ce n'est celui crée par notre déplacement. Il fait chaud, le soleil nous berce gentiment, ça fait du bien d'avoir de belles journées à nouveau.

A l'approche du Cap Suvero, à l'entrée du golfe, nous sommes attentifs aux changements des éléments. Nous faisons bien, le vent est présent. Un bon force 4 qui nous permet d'en profiter pendant deux bonnes heures et de finir cette journée à la voile.


 


 


 

Mardi 16-Jeudi18 Mars


 

Vibo Valentia s'avère être un petit port pétrolier sans prétention. Le village est quelconque, sans grand intérêt c'est cependant compensé par la gentillesse des habitants et la vue sur le magnifique village voisin Pizzo.

Le ponton sur lequel nous nous sommes arrêtés est géré par une famille italo-canadienne vraiment sympathique et ils proposent tous les services que l'on peut espérer...Entre autre, une douche chaude toujours disponible !

Nous faisons tous les pleins (eau, essence, nourriture, sommeil) en vue des îles Éoliennes, notre prochaine destination.

 


 


 


 

Vendredi 19 Mars


 

La météo n'est pas vraiment favorable, le golfe de San Eufemia est protégé mais le nord et l'ouest de la Sicile essuient des coups de vent. Nous allons donc faire une petit virée à Tropea, un village que nous a recommandé Enrico, non loin d'ici. Un peu plus de deux heures plus tard nous entrons dans le port, dominé par le village. De nombreux escaliers, en différents points, permettent d'accéder au centre historique. Une église perchée sur une presqu'île, domine la mer et fait face au bourg. Tout autour l'eau, dont la couleur et la transparence sont une invitation à la baignade...on a testé des orteils c'est encore trop froid !!

 

Publié dans L'italie

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